Les cathares

Publié le par Louise



Leur doctrine...

  Le nom cathare vient du grec Katharos, qui signifie "purs". Entre eux, ce mouvement dualiste médiéval s'appellait  bons hommes, bonnes femmes ou bons chrétiens. Par contre, l'Eglise catholique les jugeant trop hérétiques, les catalogua.

Leur doctrine est basée sur l'Evangile de Saint Jean mais s'éloigne réellement de celle des catholiques.  Elle prend ses racines également dans des courants de pensée plus anciens (manichéisme, bogomilisme...).
leur foi est donc basée sur certains principes:

- Il a deux mondes: le monde du BIEN et le monde du MAL:

- et pour diriger ces deux mondes, il faut donc deux Dieux: Dieu, connu dans l'Evangile côté bien, et Satan coté Mal.
   Dieu a donc créé le monde spirituel avec les cieux et les esprits.
   Satan a crée la terre, tout ce côté matérialiste que nous connaissons

- Partant de ce principe, les cathares nie la venue du Christ sur la terre. Il n'a fait q'une apparition, non pas pour mourir en martyre mais pour annoncer la délivrance prochaine: la libération de l'âme de cette envelloppe matériel qui est le corps.

- le principe mauvais attire les esprits par force ou par tentation (ces esprits sont au départ de nature divine, on peut aussi les appeler anges)


Cette vision de la constitution de l'univers visible constitue le mythe de la chute du tiers des anges .
Ainsi, au terme de plusieurs réincarnations, l'homme peut devenir "parfait", son âme échappe au Mal et rejoint le royaume Divin.

 

Les principales croyances des cathares étaient donc :

  • Le dualisme qui comprend deux principes : le monde matériel et corruptible a été créé par Satan sous l'influence du principe mauvais. Ce monde de mélange procède donc du mal ; seul l'esprit et le monde parfait et éternel ont été créés par Dieu.
  • La christologie : Jésus, premier ange (également appelé fils de Dieu), ne s'est pas réellement incarné mais a pris l'apparence d'un homme avec l'aide d'un autre ange Marie. La christologie est inspirée par le docétisme.
  • C’est uniquement par le Saint-Esprit que l'esprit peut être libéré du monde physique, et c’est par le baptême par imposition des mains, reçu par les apôtres et transmis par eux, que l’esprit pourra accéder au salut.



Pratique

Les cathares, se considérant alors comme les seuls vrais disciples des apôtres, adoptent le modèle de vie, les rites et les sacrements, des premières communautés chrétiennes. Ils s'appuient principalement sur les enseignements du
Nouveau Testament, leur unique prière étant le Notre Père.

Ils n'attachent pas d'importance aux églises bâties qui ne sont pas pour eux les seuls lieux du culte car la parole du Christ peut être enseignée partout où se réunissent les fidèles. Pas de statues non plus.

Leur seul sacrement est le baptême, ou consolament.


La vie selon la doctrine cathare

Ordonnés, les "parfaits" sont astreints à une vie manuelle. En se maintenant au contact de la population, ils cherchent à convertir, et permet de récolter de l'argent pour la communauté.  la pauvreté personnelle est bien entendu de rigueur. Tout parfait se devait de prédication: principalement pour les hommes.

Tout parfait rejoignait une maison de parfaits, et y travaillait de ses mains, y compris par exemple les nombreuses épouses nobles et leur progéniture qui firent partie des rangs des cathares. Le sacrement de mariage n'étant pas reconnu, elles se séparaient simplement de leur mari, généralement lui-même simple croyant.

Se rapprochant des premiers chrétiens, les cathares croyaient que le salut passait par une vie de religion. Ils étaient astreints à la chasteté, et devaient constamment aller par deux personnes du même sexe.

Ils ne devaient pas mentir, s'abstenir de tout vice, de toute méchanceté, être simplement de Bons Chrétiens selon les Évangiles, ce qui conduisit inévitablement à l'édification des chrétiens, bien que le catharisme touchât essentiellement une population bourgeoise ou noble, sauf dans la dernière période. Les parfaits ne devaient évidemment pas tuer, mais cela s'appliquait également aux animaux.
Le jeune était pratique courante, et ils ne pouvaient consommer ni viande ni poisson ni produits laitiers issu de la fornication (oui oui).
Le suicide était exclus.



La persécution des Cathares

Leur obstination, leur anticléricalisme intransigeant, leur opposition à la hiérarchie catholique, à laquelle ils reprochent sa richesse ostentatoire et ses abus de pouvoir, valent aux cathares de s'attirer les foudres de l'Église romaine.
les cathares deviennent l'objectif d'une lutte permanente. L'Église romaine tente de "purifier" la chrétienté occidentale en excluant systématiquement tout individu ou groupe mettant en péril le projet de société chrétienne qu'elle instruit depuis le début du Xe siècle. L'instrument qui sera souvent utilisé pour la destruction du mouvement est leur refus du mariage, qui permettra de les nommer orgiaques et impies.

L'Église catholique confie aux cisterciens, au XIIe siècle, puis, avec plus de succès, au XIII siècle, aux ordres mendiants (aux franciscains et au nouvel ordre des dominicains, ayant reçu leur constitution en 1216) le soin de combattre ce danger de l'hérésie. Les cathares sont difficiles à convaincre. . En effet, les cathares sont souvent plus compétents que les catholiques dans le domaine de l'exégèse des textes sacrés .
Face à cet échec pour tenter de faire disparaître cette hérésie, le pape Innocent IIIlance en 1209 contre les « Albigeois », ou
cathares, la première croisade qui se déroulera sur le territoire de la chrétienté occidentale.
Simon de Montfort, un petit seigneur ambitieux, prit la tête des troupes levées par le Pape et réussit à mettre à son nom tous les titres et possessions du Comte de Toulouse, Raymond VI, comme le lui permettait la croisade.
La doctrine cathare représentait un réel danger pour la société féodale avant même d'en être un pour l'Eglise.
Leur doctrine refusant de mentir excluait par exemple une parole donnée à un suzerain, le refus d'intervenir en politique mais pire, le refus de toute hiérarchie et de justice civile.


Montségur

A 1060 mètres d’altitude, perchée sur un piton calcaire (le pog), le château de Montségur a été construit entre 1205 et 1211 à la demande du clergé cathare, qui en a fait un centre spirituel et une place forte.

La forteresse était devenue le camp retranché de l'Eglise cathare pourchassée. D'autre part, la reddition du château, le 16 mars 1244, fut marquée par un bûcher de plus de 200 hommes et femmes ayant choisi de rester fidèles à leur foi. Une stèle commémorative perpétue leur souvenir.


L'histoire de Montségur est ponctuée de mystères qui font le bonheur des écrivains et le désespoir des historiens. Le trésor des cathares fait partie de ces énigmes. Les hypothèses sont nombreuses sur sa nature et sur le lieu de sa cachette. De secrets en mystères, de mystères en fictions, les innombrables variations proviennent d'une même source : une série de questions qui se posent à l'examen des faits.


Certaines théories soutiennent que Montségur serait également un haut lieu chargé de spiritualité, car également observatoire et temple solaire.



Peyrepertuse


La première mention du château date de 1050. L'église de Sainte-Marie de Peyrepertuse est donnée au prieuré de Serrabonne en 1115.

Au cours de la croisade contre les Albigeois, Guillaume de Peyrepertuse ne voulant pas faire sa soumission est excommunié en 1224.

Après l'échec du siège de Carcasonne, Guillaume se soumet, le château devient possession française en novembre 1240.

Deux années plus tard, Saint-Louis ordonne la réalisation de l'escalier qui porte encore son nom aujourd'hui. Dans les années 1250-1251, le donjon San-Jordi est en cours de construction, on aménage aussi le Donjon-Vieux et l'église.

Au cours de la guerre avec l'Aragon, Peyrepertuse sert de résidence forcée à des notables de Perpignan, en 1285.

Le château est mis en état de défense en 1355. En 1367-1368, le roi de France, Charles V, autorise Henri de Transtamare, prétendant à la couronne de Castille, à se réfugier dans le château après la défaite de Navarette.

Le vicaire général de l'archevêque de Narbonne visite le château en 1404.

L'annèe 1542 voit le château sur pied de guerre. Jean de Graves, seigneur de Sérignan, s'empare du château au nom de la Réforme, il est pris et exécuté avec quatre complices.

Déclassé comme place frontière par les Traité des Pyrénées (1659), Peyrepertuse est occupé par une faible garnison de vétérans commandée par un officierr subalterne, tout en conservant un gouverneur nominal.

Il est abandonné aux premières années de la Révolution.







sources:
"Le sentier Cathare" M. Roquebert Rando éditions 
http://www.chemins-cathares.eu/080100_symbole_montsegur.php
http://www.esonews.com/cathares/
http://fr.wikipedia.org/wiki/N%C3%A9ocatharisme
http://pierre-de-lune.bloggactif.com/Lieux-Sacres-b4/Les-Chateaux-Cathares-b4-p7.htm
http://www.geocities.com/Paris/2354/montsegu.html

 


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G
<br /> projet extraordinaire j'adhère pleinement<br /> <br /> <br />
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C
Bonjour,<br /> <br /> Si vous le souhaitez et le jugez utile ainsi qu'en adéquation avec votre projet éditorial, peut-être pourriez-vous proposer notre blog en lien utile ?<br /> Merci<br /> Cordialement<br /> le CEC
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L
<br /> Je trouve que c'est une bonne idée...<br /> <br /> <br />