Les celtes et la religion

Publié le par Louise

De nombreux dieux, mais une seule spiritualité 

Il relèverait de l'impossible de vouloir traiter dans le détail de tout le panthéon celtique, d'autant que celui-ci s'est enrichit au cours des pérégrinations des différentes tribus des divinités locales des tribus anciennement installées. En fait, il apparaît assez vain de parler d'une religion celte. Il faut sans doute lui préférer l'expression de spiritualité celte.  
 Bien que chaque tribu eut sans doute un certain nombre de divinités propres, il faut noter la profonde unité spirituelle, théologique voire même mythologique des celtes sur l'ensemble des territoires qu'ils occupaient. On a recensé plus de 400 noms de dieux dans la seule Gaule, mais il est probable que ces noms ne soient certainement pour la plupart que des épithètes qualifiant les dieux principaux sous certains aspects particuliers. Certains auteurs émettent d'ailleurs l'hypothèse de l'existence d'une langue liturgique commune à l'ensemble de la classe sacerdotale, cette dernière étant connue en Irlande sous le nom de "langage des filid".

Malheureusement, la disparition de cette religion avant qu'elle ne puisse être couchée sur les parchemins a eu pour conséquence majeure qu'elle nous reste en grande partie encore inconnue.
Pour retrouver l'esprit du panthéon celte, il faut se tourner vers les ultimes témoignages qui en restent. Quelques écritures - tardives elles aussi - nous donnent les noms de certains dieux.

 Les Celtes ne statufiaient pas leurs dieux. Quand ils envahirent le temple de Delphes, ils demeurèrent surpris devant les statues des dieux et héros mythologiques de la Grèce antique.

Le culte ne se célébrait pas dans des temples, mais au contact de la nature, de préférence dans les clairières sacrées ou nemeton. La tradition rapporte que le gui et la verveine étaient les plantes les plus sacrées. Le gui se cueillait sur les chênes au cours de cérémonies imposantes. Peut-être parce que les chênes qui portent du gui sont très rares.



Les fonctions Druidiques

on utilise la dénomination de "druide" (étymologiquement dru-uid-es, "les très savants") pour représenter le clergé dans son ensemble. En réalité, cette fonction recouvrait plusieurs tâches distinctes, et une catégorie particulière de druide était chargée de chacune d'entre elle :
    - Le théologien, qui est l'archétype du druide que nous connaissons. Il présidait aux cérémonies religieuses les plus importantes, mais son rôle ne s'arrétait pas là. Il comprenait également la médiation, l'explication et le commentaire de textes sacrés, ainsi que la fonction judiciaire, en tant qu'arbitre chargé de l'application du droit coutumier (nommé droit brehon en Irlande), et l'instruction des enfants.
    - Le barde, poète de la tribu (File en Irlande), chanteur, musicien, conteur... Le rattachement de cette catégorie d'artiste à la classe sacerdotale illustre l'importance que les celtes accordaient aux arts et à la musique.
    - Le devin (vatis en Gaule, fàith en Irlande), qui s'occupe de toute la partie pratique, divinatoire, magique du savoir sacerdotal.




L'importance de la spiritualité au sein de la société

 Il faut savoir qu'un profond sentiment religieux animait les celtes.
 il faut surtout comprendre que tous ces concepts, tous ces interdits et obligations magiques, recouvraient une telle importance concrète, matérielle, dans la vie quotidienne des celtes, qu'on peut aller jusqu'à considérer que la religion et ses principes métaphysiques dictaient l'organisation de la société toute entière.



L'autre Monde

 Les celtes croyaient cependant profondément en l'immortalité des âmes. L'Autre Monde : Avalon, Anwynn, Mag Meld, Tir Na Nog, terre de la jeunesse éternelle... Des noms différents pour désigner cet au delà merveilleux ou allaient les braves après la mort, et auquel ils aspiraient tous. Sur cette terre légendaire, ils retrouvaient les dieux, et vivaient éternellement avec eux une existence de joie et de délices. Plus proche du paradis islamique ou du Walhalla germanique que du paradis chrétien (et donc certainement moins morne), il était situé différemment selon les peuples celtes ou même selon les récits : au delà des mers, à l'ouest, dans des îles immenses et riantes, comme l'île d'Avalon dans la légende arthurienne ou Tir na Nog dans le cycle irlandais ; sous la mer ou au fond des lacs, comme dans le récit de la dame du lac (toujours dans les récits arthuriens) ; sous les tertres encore dans le cycle irlandais. 
 l faut également ajouter à cette terre des dieux d'autre îles, les "îles au nord du monde", lieu de provenance du savoir et de beaucoup de peuples mythologiques (comme les Tuatha dé Dànnan). Le nord était sans doute assimilé chez les celtes à la source du savoir, et une vieille tradition irlandaise en fait venir aussi les druides. On saisit encore un peu mal la signification symbolique de ces "îles au nord du monde", mais il ne faut en tout cas pas leur chercher la moindre existence géographique. Les explorateurs grecs, et après eux certains celtomanes contemporains y ont vu le continent mythique de l'Hyperborée. La portée de cette croyance, en réalité, ne relevait que du symbolique.




http://www.brunette.brucity.be/pagodes1/histoire/Religion_Celtes.html

http://encycl-celt.ifrance.com/religion.html

Publié dans Mythologie Celtique

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